Teinture à la Renouée du Japon

Aujourd’hui, c’est la Renouée du Japon, alias Fallopia japonica, qui est à l’honneur. C’est une plante invasive. Certaines régions françaises voient déjà leurs friches et leurs talus dramatiquement envahis par cette plante dont les tiges lignées de rouge rappellent vaguement celles du bambou.

Ça faisait un bail que je n’avais pas écrit… Je n’ai pas laissé tombé, non, je dirais même que ça bourdonne d’idées là-dedans. Mais il y a quelques temps, je me suis retrouvée confrontée à un problème: je n’avais plus forcément très envie de continuer les tests à ce rythme. Il m’a fallu du temps pour réaliser que ce dont j’avais besoin, c’était de faire des réalisations concrètes. Alors désormais, je vais alterner, ou intégrer un petit projet dans mon test.

Avant de passer à cette étape, je vous présente une teinture réalisée à la fin de l’été et que je n’avais pas pris le temps de publier.

Aujourd’hui, c’est la Renouée du Japon, alias Fallopia japonica, qui est à l’honneur. C’est une plante invasive. Certaines régions françaises voient déjà leurs friches et leurs talus dramatiquement envahis par cette plante dont les tiges lignées de rouge rappellent vaguement celles du bambou.

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Si vous en avez dans votre jardin ou près de chez vous, il est vivement recommandé de la faucher méthodiquement jusqu’à extinction (ou mieux encore, de la déraciner, mais c’est très difficile) sous peine de voir toutes les espèces alentour disparaitre sous le coup de l’invasion… Elle se répand grâce à ses rhizomes, raison pour laquelle elle s’étend rapidement sur un site, et grâce à sa floraison, qui lui permet de coloniser d’autres sites. Le fauchage possède le double intérêt d’empêcher la floraison, et d’affaiblir la plante, stoppant ainsi le développement de ses rhizomes.

Alors, face à cette abondance de matière, je ne pouvais qu’avoir envie d’essayer de l’exploiter en teinture végétale! Pas de pitié pour l’avenir de la plante, c’est presque un devoir de ramasser tout ce qu’on trouve!

J’ai fait ma récolte à la fin de l’été, après floraison. Dans mon bain de teinture, j’avais donc des feuilles agrémentées de quelques fleurs. Si vous voulez tenter l’expérience à votre tour, faites bien attention dans le transport et le traitement de ces végétaux, afin de ne pas contaminer un environnement sain!

Pour ce qui est des attentes, j’espérais une teinte rougeâtre après être tombée sur cette indication en surfant sur le net. Bon, je ne retrouve plus le site en question, mais il ne s’agissait que d’une ligne dans un tableau, aussi je pense que ce n’est pas bien grave…

Voici la fiche de préparation:

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J’ai donc teinté de la soie, du coton, du lin, et de la laine. Encore une fois, le résultat a été plus que surprenant!

Voici les fibres tissées:

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J’ai obtenu un joli beige tirant sur le pêche. La couleur est assez douce. Je m’attendais à quelque chose de plus ténu étant donné le ratio poids des feuilles/poids du tissu. Fibres végétales ou animale, même combat: la teinte de la soie ne diffère pas radicalement de celle des fibres végétales testées. Peut-être est-elle simplement un peu plus chatoyante.

Et puis il y a eu les fibres de laine!

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Tout est dans l’image… les couleurs n’ont rien à voir! Pour la laine, on retrouve une couleur jaune paille (tendance brune sur la laine bizet). Ces couleurs sont magnifiques et vibrantes, j’adore.

Pourtant, ces fibres ont été teintées dans le même bain de teinture et pendant la même durée. J’ignore ce qui a bien pu engendrer une telle différence. Et vous, avez-vous une idée?

Étant donné que je ne suis pas une tricoteuse dans l’âme, j’ai décidé d’introduire le tissu de laine dans mes expériences. Vous verrez donc prochainement arriver cet échantillon dans mes expériences. Ça me permettra aussi de comparer les fibres moulinées par rapport à celles tissées. Et pourquoi pas, à terme, les remplacer par ces dernières!

 

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Teinture à la ronce

Aujourd’hui, je m’attaque à cette plante double face. D’un côté, il y a ses aspects irritants: difficile de s’en débarrasser définitivement quand elle a décidé de s’installer dans le jardin, et en plus, étant dotée de piquants, il faut prendre quelques précautions pour l’arracher. D’un autre côté, elle forme ces buissons denses et sauvage dans les friches, talus et autre lieux non habités, et en été, se recouvrent de mûres délicieuses, nous invitant à renouer avec nos instincts ancestraux de cueilleurs.

Rubus fruticosus - Ronce commune

Bref, voilà une plante qui a de la ressource: très résistante, elle est disponible à peu près partout et pousse en abondance. Une ressource parfaite pour la teinture, si les résultats au test sont concluants.

C’est donc parti pour l’expérimentation. Je choisis le bout des tiges, là où les feuilles sont jeunes. Je les hache en petits morceaux, puis les met à macérer 24h dans l’eau de pluie avant de réaliser le bain de teinture.

Si vous décidez de tenter l’expérience de votre côté, surtout pensez aux gants de protection, car cette plante est quasiment impossible à manipuler sans (à moins que vous ayez de la corne sur les mains, mais dans ce cas vous êtes un cas particulier!).

En réalisant l’expérience en août, j’ai pu utiliser la plante fraîche, mais il est aussi possible de la faire sécher pour la réutiliser plus tard, et ainsi en avoir à disposition toute l’année.

D’après mon super guide des teintures naturelles, dont je vous parlais la semaine dernière, je m’attends à obtenir du gris-noir avec un nuançage au fer. Je me demande alors quelle sera la couleur de mon tissu sans nuançage et décide de l’inclure dans mon test. Mon guide m’indique aussi que la couleur obtenue est très solide à la lumière et au lavage. Je vais donc préparer un échantillon qui n’ira pas tout de suite dans mon grand carnet, mais restera à la lumière du jour, histoire de voir. Je vois enfin que les colorants identifiés dans cette plante sont les tanins galliques, ce qui éveille mon intérêt: j’ai déjà vu à plusieurs reprises que l’on peut mordancer avec des noix de galle. Vu que je vais devoir acheter ces dernières, est-il possible que je puisse les remplacer, à terme, par une plante particulièrement disponible dans ma région? Je testerais très probablement cet aspect le jour où je me lancerais avec les noix de galle.

Voici la fiche recette de l’expérience:

Ronce commune

Mine de rien, la réalisation a l’air longue, mais elle ne m’a pas demandé spécialement plus de temps que les autres: il fallait surtout laisser reposer entre chaque étape. Après, c’est sûr, il faut être un minimum patient car on est loin du résultat quasi-instantané des teintures chimiques. Comme pour toutes les teintures naturelles, on peut dire qu’elle se mérite!

Résultats! Sans nuançage, j’ai obtenu un jaune pâle tirant sur le beige, léger et doux. Après nuançage, un très beau gris foncé.

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Plusieurs grosses surprises dans cette teinture.

Tout d’abord, je n’observe quasiment aucune différence entre le résultat sur tissu mordancé, et celui sur tissu non mordancé. Je suppose que cela est dû aux colorants tanniques de la ronce, qui en font un mordant naturel. Il pourrait être intéressant, à l’avenir, de tester la tenue de la teinture avec une autre plante après un mordançage aux tanins de la ronce, et de comparer le résultat à un mordançage classique alun + crème de tartre…

Ensuite, il y a une différence de teinte phénoménale entre les fibres. Sur la fibre végétale (coton, lin et raphia), le nuançage me permet d’obtenir un gris foncé fabuleux. Sur la soie, le résultat commence déjà à être différent, en tirant vers un gris-brun. Et la laine m’a donné un résultat tout à fait inattendu: du vert! Un vert kaki qui n’a pas voulu foncer, malgré un séjour plus long dans le bain de nuançage au sulfate de fer. Quelle surprise! Le colorant ne réagit clairement pas de la même façon en fonction de la fibre sur laquelle il se fixe. Je trouve toutes ces couleurs vraiment très belles, mais jamais je n’aurais pensé obtenir autant de tons différents avec une seule plante et le même procédé de teinture!

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Dernière petite surprise sur cette expérience, je me suis aperçue que lorsque je lave mes 20170914_114504.jpgéchantillons en fin de teinture, je peux aussi agir sur la teinte. En effet, les tâches que vous observez sur certains échantillons (comme celui ci-contre par exemple, ou la fois dernière sur la verge d’or) ne sont pas dues à un manque de mélange lors de la teinture, mais à des morceaux de savon non dilués et qui se sont déposés sur le tissu, en faisant réagir le colorant avant que j’aie le temps de rincer. Je suppose que c’est le pH de mon savon qui a un effet sur la couleur. C’est une forme de nuançage qu’il serait intéressant d’expérimenter plus concrètement à l’avenir!

 

Teinture à la Verge d’Or

Cette semaine, j’apprends le nuançage, avec la teinture à la verge d’or.

Cette semaine, j’apprends le nuançage, avec la teinture à la verge d’or.

La verge d’or, aussi appelée solidage, est une plante originaire d’Amérique du Nord aux fleurs jaune. Elle a tendance à être envahissante, et peut recouvrir toute une surface en quelques années.

C’est grâce à cette caractéristique qu’en aidant à arracher de la verge d’or envahissante dans un jardin, j’ai pu récolter une bonne quantité de fleurs. Ici, c’est toute la plante qui donne du jaune. Mais les fleurs donneront un jaune beaucoup plus soutenu et éclatant. Au moment de la cueillette, j’ignorais cet aspect, sinon j’aurais conservé quelques tiges et feuilles afin de tester cela. Ce sera pour l’année prochaine!!

verge d'or; solidage; fleurs jaune

Sur les 700g de fleurs récoltées, j’en ai pris la moitié pour réaliser une teinture immédiatement, et j’ai gardé l’autre moitié que j’ai mise à sécher pour avoir de la matière pour une expérience future.

Voici le procédé de l’expérimentation tinctoriale du jour:

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La bonne nouvelle, c’est que contrairement à ma précédente expérience, la teinture a bien donné la teinte attendue: un beau jaune, aux nuances différentes en fonction du tissu utilisé, comme vous pouvez le voir ci-dessous:

verge d'or; teinture naturelle; teinture végétale; expérimentation teinture; expérimentation tinctoriale

Et voici pour la laine:

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Vous trouvez la teinte à gauche sur base écrue et à droite sur base bizet. Composition 100% laine, non teintée et non traitée, tout droit venue du Massif Central. Tellement brute que le contenu de mon colis sent encore le mouton! (Haha! Faut aimer, j’avoue!) La teinte écrue provient de la race Blanche du Massif Central, et la teinte bizet provient, comme son nom l’indique, de la race Bizet et est d’une couleur beige crème. Voici des pompons réalisés avec les laines brutes, en guise de comparaison:

laine blanche du massif central; laine bizet; blanche du massif central; bizet

 

Petite nouveauté sur cette expérience: ayant réussi à m’approvisionner en sulfate de fer, j’ai pu m’exercer au nuançage. Cette méthode consiste à ajouter, en fin de teinture, une substance dans le bain qui va réagir avec le colorant qui le compose, et en transformer la couleur. Les flavonoïdes, ces colorants qui constituent le jaune de la verge d’or, réagissent avec le sulfate de fer en devenant le vert légèrement kaki que voici:

Verge d'or; nuancage au fer; teinture naturelle; teinture végétale; expérimentation teinture; expérimentation tinctoriale; teinture plantes

Je suis très contente du résultat, et je suis vraiment fascinée par le changement de teinte qui s’opère lors du nuançage.

Ma seule déception a été de découvrir des tâches sur mes échantillons, une fois le rinçage terminé. J’ai d’abord cru que j’avais mal géré la teinture, peut-être en ne mélangeant pas assez pendant la teinture, ou encore parce que je n’avais pas assez bien filtré mon bain avant la teinture.

Mais à l’heure où j’écris, j’ai découvert ce qui avait engendré ces tâches, et je peux déjà vous dire que ce n’est aucune de ces deux raisons! Je vous en parlerais dans mon prochain article de teinture expérimentale! (oui oui, je crée du suspense, et non, je n’ai aucun scrupule!!)

 

Teinture au frêne commun

Ou l’histoire de ma première teinture au résultat inattendu!

Frêne communJ’avais déjà pu lire ici et là que la teinture végétale donnait parfois des résultats qui s’écartaient des attentes. La teinte obtenue donnant un coloris sensiblement différent de ce qu’on obtient généralement avec cette plante. Les raisons peuvent être multiples, et les identifier est un vrai défi pour une débutante comme moi!

Bref, vous vous l’avez compris, cette nouvelle expérience avec le frêne commun est complètement concernée!

J’aime bien faire mes expériences sur la base de plantes très largement disponibles et faciles à se procurer. Le frêne en est un bel exemple, puisque j’en ai un beau et grand au fond du jardin. J’ai récolté ses feuilles en coupant les quelques rejets qui poussaient à la base du tronc. De quoi joindre l’utile à l’utile: plus de rejets, et de belles feuilles disponibles pour une expérience de teinture!

Pour ce qui est de la couleur attendue, mon petit guide m’indique que j’allais obtenir un jaune ocre. Alors c’est parti!

J’ai laissé les feuilles sécher six jours avant de les plonger dans l’eau. Voici la fiche recette de cette teinture:

Frene commun.jpeg

Comme je vous l’ai laissé entendre au début, le résultat n’a pas été jaune du tout!!

Mais en fait, je suis plutôt contente du résultat. Voici une photo de ce que ça a donné:

Teinture frene commun.jpg

Comme toujours, le tissu en flanelle de coton est celui qui parvient à concentrer le plus la couleur. Il nous offre un résultat qui s’approche légèrement du jaune, mais l’effet est plus prononcé en photo qu’en réalité. En effet, c’est plutôt une très belle palette de beige que j’obtiens. La couleur est douce et lumineuse. Une fois passée ma déception de ne pas obtenir le résultat attendu, je peux vous dire que je suis devenue fan de ces teintes de beige!

En haut, vous voyez donc le tissus mordancé, et en bas, le non mordancé. Dans tous les cas, j’adore! Pas de toute que dans mes prochaines créations, si je souhaite du beige, je penserais au frêne, car il est très disponible et qu’il donne une jolie teinte.

Cela dit, il y a aussi de fortes chances pour que je renouvelle l’expérience en modifiant la recette, pour essayer d’obtenir le jaune ocre qu’il aurait dû donner.

Parmi les améliorations que je prévoie: hacher les feuilles en petits morceaux, ne pas les laisser sécher, et mordancer avec de l’alun et de la crème de tartre.

En attendant, je vous dis RDV dans 15 jours pour la prochaine expérience de teinture!! Je vous y parlerais de teinture à la verge d’or, pour obtenir du jaune! Encore, me direz-vous! Oui, mais cette fois, encore une surprise!!

 

Le mordançage, ça sert à quoi?

En teinture, on parle toujours de mordançage. Mais de quoi s’agit-il au juste?

Les avantages du mordançage.

D’une façon générale, un mordançage bien réalisé permettra de renforcer la solidité des couleurs à la lumière, ainsi qu’au lavage.

C’est à dire que la teinture résistera bien aux lavages successifs, et ne sera pas affadie par l’exposition à la lumière.

Bien entendu, tout étant relatif, le temps fera tout de même son œuvre, comme avec n’importe quelle teinture, qu’elle soit chimique ou naturelle.

Ok, mais c’est quoi?

Le mordançage, c’est l’art de préparer le tissu afin qu’il accroche et fixe le colorant lors de la teinture. En effet, selon la nature du colorant utilisé, ce dernier parviendra plus ou moins facilement à se fixer sur une fibre donnée.

C’est là qu’intervient le mordant, c’est à dire une substance qui permettra de faire la liaison entre les deux.

Alors, c’est de la chimie tout ça?

Hé bien oui! C’est une histoire de molécules! Le mordançage va permettre à des molécules qui n’auraient pu se lier entre elles de le faire quand même. Il servira d’intermédiaire, en quelque sorte. Ainsi, le mordant va se fixer à la fibre, et le colorant va se fixer au mordant. Sans ça, le colorant « glisserait » sur la fibre, et se retrouverait à nouveau dans l’eau dès le premier lavage (pour notre plus grande déception!!).

C’est pour cela qu’en fonction du type de fibre (laine, coton… ), et du type de colorant, il faut choisir le mordant le plus approprié.

Heureusement pour nous, il existe déjà une belle banque de données pour nous aider à trouver le mordant le plus adapté en fonction de la plante à utiliser. Et nous avons également un vaste choix de mordants en teinture naturelle!

Faut-il systématiquement mordancer?

Non, rien ne vous y oblige, mais c’est néanmoins conseillé pour la tenue de la teinture dans le temps.

Après, il existe des colorants dit substantifs, qui par nature se lient très facilement avec la fibre. C’est le cas du curcuma avec les fibres cellulosiques comme le coton, par exemple. Mais là encore, la teinture qui en résulte n’est ensuite pas forcément très solide à la lumière. J’ai prévu de tester le curcuma cet hiver, quand la disponibilité des plantes fraîches sera interrompue. J’essaierais de tester ce paramètre.

Quand réaliser le mordançage?

Le meilleur moment pour le faire, c’est avant la teinture. On plonge alors les fibres humides mordancées dans le bain de teinture. Il s’agit là du cas général. Mais on peut aussi choisir, parfois, de réaliser le mordançage directement dans le bain de teinture. Cela permet un gain de temps, mais empêche de réaliser un nuançage en fin de teinture.

On peut réaliser des quantités mordancées à l’avance, mais il faut s’arranger pour que les fibres restent humides jusqu’à leur teinture.

Mordançage.png

 

Voilà, j’espère vous en avoir appris un peu plus sur le mordançage et son utilité en teinture.

J’ai prévu de vous réaliser prochainement un article sur les différents types de mordants, car le thème est vaste et mérite un article à lui tout seul!