Cette semaine, j’apprends le nuançage, avec la teinture à la verge d’or.
La verge d’or, aussi appelée solidage, est une plante originaire d’Amérique du Nord aux fleurs jaune. Elle a tendance à être envahissante, et peut recouvrir toute une surface en quelques années.
C’est grâce à cette caractéristique qu’en aidant à arracher de la verge d’or envahissante dans un jardin, j’ai pu récolter une bonne quantité de fleurs. Ici, c’est toute la plante qui donne du jaune. Mais les fleurs donneront un jaune beaucoup plus soutenu et éclatant. Au moment de la cueillette, j’ignorais cet aspect, sinon j’aurais conservé quelques tiges et feuilles afin de tester cela. Ce sera pour l’année prochaine!!
Sur les 700g de fleurs récoltées, j’en ai pris la moitié pour réaliser une teinture immédiatement, et j’ai gardé l’autre moitié que j’ai mise à sécher pour avoir de la matière pour une expérience future.
Voici le procédé de l’expérimentation tinctoriale du jour:
La bonne nouvelle, c’est que contrairement à ma précédente expérience, la teinture a bien donné la teinte attendue: un beau jaune, aux nuances différentes en fonction du tissu utilisé, comme vous pouvez le voir ci-dessous:
Et voici pour la laine:
Vous trouvez la teinte à gauche sur base écrue et à droite sur base bizet. Composition 100% laine, non teintée et non traitée, tout droit venue du Massif Central. Tellement brute que le contenu de mon colis sent encore le mouton! (Haha! Faut aimer, j’avoue!) La teinte écrue provient de la race Blanche du Massif Central, et la teinte bizet provient, comme son nom l’indique, de la race Bizet et est d’une couleur beige crème. Voici des pompons réalisés avec les laines brutes, en guise de comparaison:
Petite nouveauté sur cette expérience: ayant réussi à m’approvisionner en sulfate de fer, j’ai pu m’exercer au nuançage. Cette méthode consiste à ajouter, en fin de teinture, une substance dans le bain qui va réagir avec le colorant qui le compose, et en transformer la couleur. Les flavonoïdes, ces colorants qui constituent le jaune de la verge d’or, réagissent avec le sulfate de fer en devenant le vert légèrement kaki que voici:
Je suis très contente du résultat, et je suis vraiment fascinée par le changement de teinte qui s’opère lors du nuançage.
Ma seule déception a été de découvrir des tâches sur mes échantillons, une fois le rinçage terminé. J’ai d’abord cru que j’avais mal géré la teinture, peut-être en ne mélangeant pas assez pendant la teinture, ou encore parce que je n’avais pas assez bien filtré mon bain avant la teinture.
Mais à l’heure où j’écris, j’ai découvert ce qui avait engendré ces tâches, et je peux déjà vous dire que ce n’est aucune de ces deux raisons! Je vous en parlerais dans mon prochain article de teinture expérimentale! (oui oui, je crée du suspense, et non, je n’ai aucun scrupule!!)
Bonjour je suis celine paquette de la ferme le moment présent… je suis tres heureuse de faire votre découverte. Je vais suivre vos recette et je vais expérimenter sur ma fibre d’alpaga …comme je n ai aucune expérience votre sagesse et vos écrit sont très apprécié!!!
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Bonjour! Merci beaucoup pour votre message, ça fait tellement plaisir! J’espère que vous prendrez autant de plaisir que moi à vous lancer dans l’aventure de la teinture végétale! N’hésitez pas à me montrer vos résultats sur l’alpaga, j’aimerais beaucoup voir ce que ça donne! 🙂 A bientôt!
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